LA PORTE  au 3bis, rue d’Orchampt, Montmartre, 75018 PARIS.

Sur le site de l’ancien atelier de Marian Fountain

(Traduction française plus bas)

Marian Fountain lived and worked in her studio at 3bis rue d’Orchampt  from 1991-1999. It was a small maisonnette built in 1900, with beautiful stucco details, heart-shaped holes in the shutters, a wooden parquet floor above beaten earth, no bathroom and an outside toilet. Garden terraces descended to the studios of the Bateau Lavoir.

Winters were severe, with only a wood-fired Godin stove for warmth and often frozen water pipes. However summers in this untouched garden haven, were magic. The house had a presence, like the great grandmother of Paris. Marian took on the role of concierge, with an open-door policy for Parisians to visit and enjoy.

When the house was demolished the owner invited her to create an entrance to the new building. Her inspiration came from a moment in time: the exhilaration of a noisy flock of birds who flew off in a flourish when she set her suitcases on the pavement and put the large old key into the rickety door for the first time. Here, she would make her nest.

Those augural Parisian pigeons are now replaced in the bronze door by winged birdmen holding their eggs, recalling Marian’s own migration from the Pacific Ocean.

On the upper panels the migratory birds invite each other to dinner and then to party. The middle panels evoke links woven in moments of conviviality and work in this place. Lower down, chromosomes, cells and seeds join the party with a plethora of new life, as the next generations and seasons in this place follow, and continue on…

 

DÉTAILS


Marian Fountain a vécu et travaillé dans son atelier au 3bis rue d’Orchampt de 1991 à 1999.
C’était une petite maisonnette construite en 1900, avec de magnifiques détails en stuc, des trous en forme de cœur dans les volets, un parquet en bois au-dessus de la terre battue, pas de salle de bain et des toilettes à l’extérieur. Les terrasses du jardin descendaient jusqu’aux ateliers du Bateau-Lavoir.

Les hivers étaient rudes, avec pour seul chauffage un poêle Godin à bois, et les canalisations gelaient souvent. Mais les étés, dans ce havre de verdure resté intact, étaient magiques. La maison avait une présence, comme l’arrière-grand-mère de Paris.
Marian jouait le rôle de concierge, avec une politique de portes ouvertes qui permettait aux Parisiens de visiter et de profiter du lieu.

Lorsque la maison a été démolie, le propriétaire l’a invitée à créer une entrée pour le nouveau bâtiment.
Son inspiration était née d’un instant précis : l’exaltation ressentie au moment où une volée bruyante d’oiseaux s’était envolée dans un grand battement d’ailes, alors qu’elle posait ses valises sur le trottoir et introduisait la grande clé ancienne dans la porte pour la première fois. C’est là qu’elle allait faire son nid.

Ces pigeons parisiens inauguraux sont désormais remplacés, sur la porte en bronze, par des hommes-oiseaux ailés tenant leurs œufs, rappelant la propre migration de Marian depuis l’océan Pacifique.
Sur les panneaux supérieurs, les oiseaux migrateurs s’invitent mutuellement à dîner, puis à faire la fête.
Les panneaux du milieu évoquent les liens tissés dans les moments de convivialité et de travail en ce lieu.
Plus bas, chromosomes, cellules et graines rejoignent la fête, avec une profusion de vie nouvelle, alors que les prochaines générations et saisons s’installent ici et poursuivent leur chemin…